Découvrir la maladie de Pick

maladie de Pick

La maladie de Pick est une maladie grave qu’on peut confondre avec d’autres pathologies comme Alzheimer. Elle possède cependant des symptômes qui lui sont propres. Nous vous proposons donc d’en savoir plus sur cette maladie qui touche essentiellement les personnes de 50 à 65 ans.

Historique

Les corps de Pick sont le syndrome clinique et les inclusions neuronales caractéristiques associés à la maladie de Pick. Ils furent décrits pour la première fois en 1892 par le psychiatre et neurologue tchèque Arnold Pick.

De nos jours, on utilise de moins en moins le terme de maladie de Pick. On évoque plutôt la variante frontale de la dégénérescence lobaire frontotemporale ou DLFT. La pathologie n’est qualifiée de maladie de Pick que lorsque l’on retrouve le corps de Pick (avec inclusion tau) à l’examen anatomopathologique du cerveau. Cette opération ne peut cependant se faire que lors d’une autopsie.

Dans les cas de DLFT, on constate la maladie de Pick dans environ 30% des cas. Les premières manifestations des symptômes des DLFT se produisent entre 50 et 65 ans. La maladie de Pick touche aussi bien les femmes que les hommes.

Lors d’un scanner, des signes typiques peuvent caractériser la maladie de Pick, comme la dilatation ventriculaire frontale accompagnée d’une atrophie frontotemporale bilatérale. Pour avoir plus de précisions sur l’activité cérébrale, on recommande l’IRM et la tomographie.

Les symptômes de la maladie de Pick

La maladie de pick est une pathologie rare et a une forte probabilité d’être une affection hérédo-dégénérative. Il s’agit d’une maladie grave évoluant en 2 à 4 ans, et sa manifestation se fait de façon progressive à partir de 50-65 ans.

Cette manifestation se traduit par une moria, c’est-à-dire par un état d’excitation psychique menant à une propension aux calembours et aux farces, ainsi que par une jovialité excessive. Le comportement social du patient s’en voit alors altéré : il fait preuve de manque de tact, de désinhibition, et d’atteintes importantes au respect de l’étiquette.

Au début, le patient manifeste une perte d’empathie, un repli social, une absence de prise d’initiatives, et une indifférence à ses activités antérieures, le poussant souvent à ne plus avoir de projets ni d’intérêt pour quelconque activité. Il contrôle difficilement ses émotions. Dans des cas moins fréquents, il peut même faire preuve d’agressivité.

Le malade manifeste également des troubles du langage. L’élocution du malade est compromise, et il a tendance à répéter ses phrases à haute voix. Il développe aussi des troubles des conduites alimentaires : le patient devient boulimique, menant à une prise de poids plus ou moins importante au début de la maladie. Au fur et à mesure que la maladie évolue, cette boulimie peut passer à un refus total de nourriture.

L’apparition de la démence et des pertes de mémoire se produit plus tardivement, par rapport à la maladie d’Alzheimer. La maladie de pick se différencie également de cette dernière par le fait qu’elle se caractérise par des déficiences de la parole et du comportement. Les fonctions visuospatiales et la mémoire sont plutôt épargnées, alors que celles-ci sont généralement touchées en cas de maladie d’Alzheimer.

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